Une mauvaise qualité de l’eau peut provoquer de multiples désordres sur le fonctionnement des réseaux de chauffage, de climatisation et d’eau chaude sanitaire (ECS) utilisant ce fluide caloporteur. Trois phénomènes physico-chimiques majeurs sont en effet susceptibles d’apparaître, à savoir l’entartrage, la corrosion et l’embouage. Ils sont la cause de la plupart des affections rencontrées dans les installations, leurs conséquences pouvant se révéler majeures. Cela va de la perte de rendement jusqu’à la rupture de canalisations, en passant par leur obstruction (partielle ou totale), la diminution des débits, la surchauffe locale des générateurs ou encore le grippage des vannes. Ces dysfonctionnements semblent corrélés aux évolutions technologiques des réseaux observées ces dernières années. Épaisseur réduite et diversification des matériaux utilisés, réduction des sections de passage ou encore fonctionnement basse température constituent autant de facteurs favorisant l’apparition de ces désordres.
La survenue des dommages peut être largement réduite si les risques sont pris en compte par les professionnels à chaque étape du cycle de vie des installations : conception, réalisation, exploitation et maintenance. Leur prévention passe également par une bonne surveillance de la qualité de l’eau utilisée au fil du temps (pH, TH, conductivité, turbidité, etc.) et par un choix de produits de traitement adaptés aux matériaux mis en œuvre. En cas d’embouage, par exemple, les entreprises de maintenance ont le choix entre un nettoyage mécanique (rinçage à grand débit d’eau ou à double pression air/eau) ou chimique. L’un comme l’autre imposent l’arrêt des installations. D’autres procédés, plus doux, de traitement en continu sont également applicables, notamment pour les installations collectives. Basés sur le principe de mise en suspension des boues dans l’eau, ils ne nécessitent pas l’arrêt des installations et peuvent, de plus, être associés à des traitements préventifs contre la corrosion et l’entartrage.